Martedì, 12 Novembre 2013 14:34

Certes, quand approchait le matin

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proust3Certes, quand approchait le matin, il y avait bien longtemps qu'était dissipée la brève incertitude de mon réveil.

Je savais dans quelle chambre je me trouvais effectivement, je l'avais reconstruite autour de moi dans l'obscurité, et - soit en m'orientant par la seule mémoire, soit en m'aidant, comme indication, d'une faible lueur aperçue, au pied de laquelle je plaçais les rideaux de la croisée - je l'avais reconstruite toute entière et meublée comme un architecte et un tapissier qui gardent leur ouverture primitive aux fenêtres et aux portes, j'avais reposé les glaces et remis la commode à sa place habituelle.

Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Paris, Gallimard, collection Folio, 1988.

p. 184.
 
Ultima modifica il Martedì, 12 Novembre 2013 14:43
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